Les normes RGAA : l’accessibilité numérique au service de vos formations
Si vos formations e-learning ou vos autres supports numériques ne sont pas encore adaptés à tous les utilisateurs, vous risquez de passer à côté d’un public large : les personnes en situation de handicap (et bien d’autres profils d’utilisateurs qui ont besoin de contenus clairs et structurés). Alors, qu’est-ce que la norme RGAA et comment l’intégrer dans votre stratégie numérique ? Voici tout ce que vous devez savoir pour améliorer l’accessibilité web de manière concrète.
Qu’est-ce que la norme RGAA ?
Le RGAA (Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité) est un ensemble de critères qui vise à rendre les formations et tous types de supports en ligne (sites web, applications mobiles…) accessibles à tous. On parle souvent de conformité RGAA en France pour désigner le niveau d’accessibilité d’un site. Concrètement, cela signifie vérifier si les contenus (textes, images, vidéos, documents) et les interfaces (boutons, formulaires, menus) sont utilisables par des personnes présentant un handicap visuel, auditif, moteur ou cognitif.
Pour aller plus loin, le RGAA s’inspire largement des **WCAG (Web Content Accessibility Guidelines)**, qui sont des normes internationales édictées par le W3C. Il s’agit d’un référentiel d’amélioration de l’accessibilité spécialement adapté au contexte français, avec des critères détaillés pour évaluer et corriger vos sites ou applications. Lorsqu’on parle de sites web, on inclut aussi les applications mobiles, car la loi sur l’accessibilité numérique couvre désormais ces plateformes.
Au-delà de la réglementation, c’est aussi une question de bon sens. Imaginez un site où une personne non-voyante ne peut pas accéder à un formulaire faute de textes alternatifs sur les images, ou un service en ligne inaccessible au clavier pour un utilisateur qui ne peut pas manipuler la souris. Grâce au RGAA, vous savez exactement quels points vérifier pour éviter ces problèmes.
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Quels sont les 4 principes de l’accessibilité ?
Vous avez peut-être déjà entendu parler des WCAG et de leurs grands principes. Le RGAA repose sur les mêmes fondations, à savoir quatre axes indispensables pour une accessibilité digitale de qualité :
- Perceptible : les informations doivent être présentées de façon à ce que chaque utilisateur puisse les percevoir. Par exemple, un texte alternatif sur une image aide une personne déficiente visuelle à comprendre le contenu. Des contrastes de couleurs suffisants facilitent la lecture pour les malvoyants.
- Utilisable : les supports numériques doivent fonctionner de manière intuitive, sans nécessiter de gestes complexes ni de déplacements impossibles pour certains publics. Une navigation au clavier doit être envisageable pour quiconque ne peut pas utiliser une souris.
- Compréhensible : les contenus et les fonctionnalités doivent être lisibles et prévisibles. Ce point implique autant la clarté du langage que la cohérence de la mise en page et des menus.
- Robuste : les technologies d’assistance (lecteurs d’écran, commandes vocales, etc.) évoluent rapidement. Vos supports doivent être suffisamment robustes pour s’adapter à ces outils et rester accessibles, quels que soient le navigateur ou l’outil utilisé.
Dit comme ça, ça peut paraître un peu abstrait. Pourtant, quelques ajustements suffisent parfois à rendre un site bien plus inclusif. Vérifier le contraste des couleurs, hiérarchiser correctement les titres (H1, H2, H3…), veiller à ce que les contenus soient compréhensibles par le plus grand nombre… On est loin d’une usine à gaz, même si un audit complet est souvent nécessaire pour repérer tous les points à améliorer.
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Comment obtenir la certification RGAA ?
La conformité RGAA n’est pas qu’une simple formalité, c’est un processus continu d’amélioration. Pour valider votre niveau d’accessibilité, vous devez passer par plusieurs étapes.
D’abord, il y a l’audit d’accessibilité. C’est un peu comme un bilan de santé de vos supports numériques : on mesure son niveau de conformité par rapport aux critères du RGAA. On identifie ensuite les points de friction : absence de texte alternatif sur certains visuels, formulaire incomplet, éléments de navigation non compatibles avec la navigation au clavier, etc.
Ensuite, il s’agit de corriger ces éléments un par un. Selon la complexité de votre support, cela peut être plus ou moins rapide. Certains correctifs exigent aussi de revoir un design trop “branché” mais peu adapté à l’accessibilité numérique. Dans d’autres cas, un simple ajustement de code suffit pour garantir l’accès à des utilisateurs en situation de handicap.
Une fois ce travail effectué, vous rédigez et publiez votre déclaration d’accessibilité. Il s’agit d’une page où vous indiquez votre taux de conformité, les éventuelles exceptions, les points restants à améliorer et les moyens de contacter votre organisation en cas de difficulté. C’est un gage de transparence pour vos usagers, et une obligation légale si vous êtes soumis à ces normes (administrations, organismes publics, etc.).
Enfin, sachez que l’accessibilité numérique doit être contrôlée régulièrement. Les mises à jour, les nouveaux contenus et l’évolution des technologies peuvent remettre en question votre conformité. Mieux vaut donc opter pour une démarche d’amélioration continue, en intégrant l’accessibilité à chaque étape de la conception et de l’évolution de votre offre de formation.
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter la page officielle de l’accessibilité numérique en France.
Quelles sont les obligations d’accessibilité ?
En France, la loi pose des obligations claires en matière d’accessibilité numérique pour les organismes publics (administrations, collectivités, établissements scolaires) et certaines entreprises privées qui offrent des services en ligne. Cette réglementation impose un niveau minimal de conformité au RGAA, assorti de contrôles et de sanctions en cas de manquement.
En pratique, cela signifie publier une déclaration d’accessibilité sur votre site, indiquant votre niveau de conformité au RGAA, les contenus non accessibles, et un moyen de signaler toute difficulté rencontrée. Vous devez également vous engager à corriger les problèmes identifiés, sous peine de pénalités. Un taux de conformité proche des 100% est l’idéal, même si la réalité impose parfois des compromis, notamment sur d’anciens systèmes difficiles à mettre à jour.
Au fond, respecter le Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité va bien au-delà d’une simple obligation légale. C’est l’occasion de proposer une expérience plus conviviale à tous les utilisateurs, et de favoriser l’égalité des droits et des chances. On parle souvent de “handicap numérique” pour désigner les obstacles auxquels font face les personnes malvoyantes, malentendantes ou à mobilité réduite. En rendant un support digital accessible, vous aidez ces publics, mais aussi les seniors ou les personnes moins familières avec le numérique à naviguer plus sereinement.
Chez XOS, nous considérons l’accessibilité comme un pilier fondamental de la transformation numérique. Besoin d’un accompagnement pour évaluer et améliorer votre conformité RGAA ? Contactez-nous dès aujourd’hui afin de découvrir nos services et formations dédiés à l’accessibilité et à l’implémentation des normes RGAA au sein de votre organisation.
