L’effet bénéfique du sommeil
Aujourd’hui je vais vous parler des bienfaits du sommeil sur le fonctionnement de notre cerveau. En effet, le sommeil a des effets bénéfiques non-négligeables qui méritent qu’on en parle. Un bon sommeil réparateur se déroule en quatre phases :
LA PHASE UNE EST L’ENDORMISSEMENT ET LA DÉCONNEXION
L’endormissement dure environ cinq minutes. Durant cette phase, nos récepteurs sensoriels se déconnectent, les neurones s’ajustent sur le même rythme et nous commençons à dormir. Puis, une série d’ondes électriques d’une durée de demi-seconde, venant des couches internes du cerveau touche le cortex cérébral. Commence alors la phase deux du sommeil.
LA PHASE DEUX EST LE SOMMEIL LÉGER ET LA SAUVEGARDE CÉRÉBRALE
Elle peut durer 50 minutes. Durant cette phase, le cortex cérébral est sollicité afin de sauvegarder les nouvelles informations acquises par notre cerveau dans notre mémoire à long terme. Le cerveau trie les données qu’il a recueillies dans la journée pour ensuite faire un choix décisif entre ce qu’il va garder en mémoire et ce qu’il va rejeter. C’est cette phase qui est clé au niveau pédagogique car elle nous permet de rejouer en accéléré les événements d’une journée, dont nos apprentissages, et de les renforcer.
LA PHASE TROIS EST LE SOMMEIL PROFOND ET LE MÉNAGE PHYSIOLOGIQUE
Pendant cette phase, la température corporelle diminue. Le sommeil profond est vital pour le corps. C’est le moment du ménage physiologique. L’activité cérébrale se démarque par de fortes ondes delta. C’est là que nos cellules produisent le plus d’hormones de croissance, nécessaires à l’entretien de nos os et de nos muscles.
LA PHASE QUATRE EST LE SOMMEIL PARADOXAL ET LA RÉGÉNÉRATION DU SYSTÈME NERVEUX
La phase 4 est proche d’un état comateux et fait encore partie du sommeil profond. Elle dure seulement une demi-heure et permet la régénération du système nerveux. C’est durant cette phase que s’opère notre récupération mentale et physique et la régulation de notre humeur. Le sommeil paradoxal occupe un cinquième de la durée totale de notre sommeil. Notre température interne est au plus bas tandis que notre rythme cardiaque augmente. Cette phase se termine par un réveil momentané.
Durant ces quatre phases, il y a une neurogenèse qui s’opère au niveau de l’hippocampe, qui est le centre de la mémoire chez l’être humain. C’est-à-dire que nos neurones se régénèrent lorsque nous dormons, permettant ainsi la mémorisation pendant le sommeil. Des chercheurs japonais ont par ailleurs mené des études qui ont prouvé que la plasticité des nouveaux neurones des adultes leur permet d’apprendre et de mémoriser pendant leur sommeil. Masanori Sakaguchi, chercheur principal de l’étude menée à l’International Institute for Integrative Sleep Medicine de l’université Tsukuba au Japon a dans ce cadre affirmé : « Vu que la neurogenèse hippocampique a été étudiée de manière assez intensive dans le cerveau humain, je n’ai aucune raison de douter que les nouveaux neurones adultes sont tout aussi nécessaires pour la consolidation de la mémoire pendant le sommeil paradoxal. »
D’autres chercheurs de l’Université Bar-Ilan de Ramat Gan en Israël, mené par le professeur Lior Appelbaum ont prouvé que le sommeil joue un rôle très important dans le processus de réparation de l’ADN des cellules cérébrales. Le professeur Appelbaum a ainsi expliqué à ses homologues britanniques du journal The Guardian que cette réparation de l’ADN des cellules cérébrales est l’une des raisons principales pour lesquelles nous avons besoin de dormir. Il a ajouté qu’une période de sommeil nous laisse le temps de tout nettoyer pour le lendemain, pour nous donner un nouveau départ avant que nous ne soyons à nouveau occupés en étant éveillé.
Le sommeil joue également un grand rôle dans l’attention. En 2010, une étude scientifique menée par le professeur William Scott Killgore a démontré que la privation de sommeil affecte les processus cognitifs tels que la vigilance et l’attention. Concernant cette relation entre le sommeil et l’attention, au-delà du purement scientifique, il y le purement consensuel qui reconnaît communément qu’un sommeil insuffisant entraîne :
- Un ralentissement général de la vitesse de réponse.
- Une augmentation de la variabilité des performances.
- Une diminution de la mémoire et des fonctions exécutives.
Nous pouvons donc ainsi conclure que dormir a des effets bénéfiques gratuits qui ne demande aucun effort de notre part pour améliorer les performances de notre cerveau.
Une astuce : vous pouvez par exemple séquencer un parcours de formation sur XOS pour optimiser les phases de votre sommeil en vous formant deux heures par jour pendant quatre jours plutôt que huit heures en un jour.
C’est tout pour aujourd’hui. Je vous invite à partager cette vidéo autour de vous afin d’encourager votre entourage à prendre leur sommeil au sérieux et à améliorer eux aussi leur performance cérébrale.